La blockchain est un type spécifique de base de données, qui diffère des bases de données classiques par la manière dont elle stocke les informations. Les blockchains stockent les données dans des blocs qui sont ensuite enchaînés les uns aux autres. Lorsque de nouvelles données arrivent, elles sont saisies dans un nouveau bloc, dans un ordre chronologique. Différents types d’informations peuvent être stockés sur une blockchain, mais l’utilisation la plus courante jusqu’à présent est celle d’un registre des transactions. Dans le cas du bitcoin, la blockchain est utilisée de manière décentralisée, de sorte qu’aucune personne ou aucun groupe n’en a le contrôle : au contraire, tous les utilisateurs en conservent collectivement le contrôle. Les blockchains décentralisées sont immuables, ce qui signifie que les données saisies sont irréversibles. Pour le bitcoin, cela signifie que les transactions sont enregistrées en permanence et que tout le monde peut les consulter.

Une base de données est une collection d’informations stockées électroniquement sur un système informatique. Les données contenues dans les bases de données sont généralement structurées sous forme de tableaux afin de faciliter la recherche et le filtrage d’informations spécifiques.

Cela se rapproche de l’utilisation de feuilles de calcul, par exemple, qui elles sont conçues pour une personne, ou un petit groupe de personnes, et généralement pour des quantités limitées d’informations.

En revanche, une base de données est conçue pour contenir des quantités d’informations beaucoup plus importantes, auxquelles un grand nombre d’utilisateurs peuvent accéder. Les données sont alors hébergées sur des serveurs extrêmement puissants (Parfois des centaines ou milliers d’ordinateurs), le but étant de disposer de la puissance et de la capacité de stockage nécessaires pour permettre à de nombreux utilisateurs d’accéder simultanément à la base de données.

En quoi une blockchain diffère t-elle d’une base de données ?

La structure de stockage n’est pas la même.

Une blockchain rassemble les informations en groupes, également appelés blocs, qui contiennent des ensembles d’informations. Lorsqu’ils sont remplis, ils sont enchaînés sur le bloc précédemment rempli, formant une chaîne de données appelée “blockchain”. Toutes les nouvelles informations qui suivent ce bloc sont compilées dans un bloc nouvellement formé qui sera ensuite également ajouté à la chaîne une fois remplie : Donc les données sont structurées sous forme de blocs, tandis qu’une base de données structure ses données sous forme de tableaux.

Ainsi, toutes les blockchains sont des bases de données, mais toutes les bases de données ne sont pas des blockchains. Ce système permet également, de manière inhérente, une chronologie irréversible des données : Lorsqu’un bloc est rempli, il est gravé dans la pierre et devient une partie de cette chronologie. Chaque bloc de la chaîne reçoit un horodatage (une date et une heure) exact lorsqu’il est ajouté à la chaîne.

Décentralisation

Pour comprendre la blockchain, il est instructif de la considérer dans le contexte de sa mise en œuvre par Bitcoin. Bitcoin a besoin d’un ensemble d’ordinateurs pour stocker sa blockchain. Cette blockchain stocke chaque transaction Bitcoin jamais effectuée.

Dans le cas de Bitcoin, ces ordinateurs ne sont pas tous sous le même toit, et chaque ordinateur ou groupe d’ordinateurs est géré par un individu unique.

Par exemple, une entreprise possède 10 000 ordinateurs avec une base de données contenant toutes les informations sur les comptes de ses clients. Tous ces ordinateurs sont contenus dans un entrepôt, sous un même toit, sur lequel la société a le contrôle total.

Bitcoin est constitué de milliers d’ordinateurs, mais chaque ordinateur ou groupe d’ordinateurs se trouve dans un lieu géographique différent et ils sont tous gérés par des individus ou des groupes de personnes distincts. Ces ordinateurs composent le réseau de Bitcoin : La blockchain de Bitcoin est décentralisée.

Cependant, il existe des blockchains privées et décentralisées, où les ordinateurs qui composent le réseau sont détenus et exploités par une seule entité.

Toutes les données stockées sur la blockchain depuis sa création sont enregistrées. On peut donc avoir un historique complet de toutes les transactions. En cas d’erreur, on peut utiliser un des milliers de points de référence pour se corriger : les informations ne peuvent donc pas être modifiées, et on peut facilement identifier l’origine des informations incorrectes.
Cet historique est donc irréversible.

Pour le Bitcoin, ces informations sont le plus souvent des transactions, mais les données contenues sont infinies : Des contrats, des inventaires de produits d’entreprises, des votes lors d’une élection…

Ces informations sont consultables de manière transparente : La chaîne est mise à jour à mesure que des blocs sont ajoutés, et n’importe qui peut donc, par exemple, suivre les bitcoins où qu’ils aillent : Ils sont traçables.

C’est ce qui rend la Blockchain si sûre et digne de confiance :

  • Les blocs sont stockés de manière linéaire et chronologique : Chaque bloc a une position sur la chaîne, et il est quasiment impossible d’en modifier le contenu, sauf si la majorité le décide (cela permet de s’assurer que les changements ont lieu dans l’intérêt de la majorité).

En effet, chaque bloc contient son propre code de hachage, ainsi que le code de hachage du bloc précédent, et l’horodatage mentionné précédemment. Les codes de hachage sont créés par une fonction mathématique qui transforme les informations numériques en une chaîne de chiffres et de lettres. Si ces informations sont modifiées, le code de hachage change également.

Voilà pourquoi la sécurité est si haute : Si un pirate tentait de modifier les informations de la blockchain pour voler des bitcoins aux autres, alors sa copie ne serait plus conforme à celle des autres. Sa copie se démarquera et sera jugée illégitime.

En résumé

Avantages de la Blockchain Inconvénients de la Blockchain
  • Une meilleure précision dans la vérification, (suppression de l’implication humaine).
  • Une réduction des coûts (suppression de la vérification par un tiers).
  • Une falsification plus difficile (décentralisation).
  • Des transactions sécurisées, privées et efficaces.
  • Une technologie transparente.
  • Une alternative bancaire pour les pays dont le gouvernement est instable ou sous-développé (il s’agit également d’un moyen de sécuriser les informations personnelles).
  • Un coût technologique important.
  • Un historique d’utilisation (activités illicites).
  • Règlementation.